L’affaire tragique du meurtre d’Alice Ruggles, perpétré par son ex-petit ami Trimaan Dhillon, a choqué la Grande-Bretagne par sa brutalité. Le 12 octobre 2016, Dhillon, un soldat de 26 ans, a parcouru 120 miles depuis sa caserne près d’Édimbourg jusqu’à l’appartement d’Alice à Gateshead. Là, il a pénétré par une fenêtre ouverte et l’a attaquée sauvagement, lui tranchant la gorge à plusieurs reprises avec un couteau de cuisine, causant des blessures mortelles. Alice, âgée de 24 ans, a tenté désespérément de se réfugier dans la salle de bain, mais Dhillon a enfoncé la porte et l’a attaquée.
La relation entre Alice et Dhillon, qui avait débuté par une rencontre en ligne, s’était rapidement transformée en une spirale de manipulation, de jalousie et de contrôle de la part de Dhillon. Isolée de ses amis et terrifiée, Alice avait finalement rompu avec lui en août 2016. Cependant, Dhillon n’accepta pas cette rupture. Il commença à la harceler, la traquant devant son appartement, frappant à ses fenêtres la nuit, et lui envoyant des messages désespérés.
Alice, effrayée, avait signalé le comportement de Dhillon à la police, qui lui avait délivré un avertissement officiel pour qu’il cesse de la contacter. Mais Dhillon ignora cet avertissement, continuant à la harceler. Le jour du meurtre, alors qu’il l’attendait chez elle, il contacta même une autre femme via Tinder, démontrant une indifférence choquante à l’égard de la vie d’Alice.
Après l’assassinat, Dhillon tenta de dissimuler ses actes en prenant le téléphone d’Alice et en se débarrassant de l’arme du crime. Arrêté peu de temps après à sa caserne, il nia les faits, prétendant qu’Alice s’était accidentellement blessée. Mais son récit fut rapidement rejeté par le jury du tribunal de Newcastle, qui le déclara coupable de meurtre en moins de deux heures de délibération.
Lors de son procès, le juge Paul Sloan QC condamna Dhillon à la prison à perpétuité, avec une peine minimale de 22 ans, soulignant l’absence totale de remords du prévenu. L’affaire a mis en lumière les lacunes des forces de l’ordre et de l’armée, critiquées pour ne pas avoir pris au sérieux les signes avant-coureurs du comportement obsessif de Dhillon. Une enquête ultérieure a révélé que la police n’avait pas suffisamment évalué la menace qu’il représentait, et n’avait pas pris en compte une plainte antérieure pour violence domestique à son encontre.


