En novembre 1997, Alfredo Stranieri se présente comme acheteur potentiel à Frédéric Adman et Nathalie Girard, propriétaires de la boîte de nuit « New Love » à Viry-Châtillon. Le 7 novembre 1997, la vente est conclue, mais six jours plus tard, le couple disparaît mystérieusement. Stranieri, utilisant désormais l’identité de Frédéric Adman, poursuit ses activités criminelles.
Le 4 janvier 1999, Stranieri, toujours sous le nom de Frédéric Adman, contacte Simon Cohen, intéressé par la vente de sa Jaguar. Curieusement, il propose de finaliser la transaction au « New Love » sans même voir la voiture. Une fois sur place, Stranieri tente de tuer Cohen avec une carabine, tirant à cinq reprises. Cependant, Cohen réussit à s’échapper et alerte la police, tandis que Stranieri prend la fuite.
Les autorités, en enquêtant sur Stranieri, découvrent son passé criminel, comprenant de petites escroqueries et du trafic de voitures. La police se rend à son domicile à Soisy-sur-Seine, mais Stranieri disparaît avant de pouvoir être appréhendé.
En mars 1999, Stranieri réapparaît sous le nom de Mario Stranieri, utilisant la carte d’identité de son frère, pour acheter une auberge luxueuse à Bez-de-Naussac, dans l’Aveyron. Le 10 avril 1999, l’acte de vente est signé, et peu après, les propriétaires de l’auberge, Nicole Rousseau et Claude Mouly, disparaissent également.
Inquiète de l’absence de nouvelles de son père, Corinne Mouly décide de surveiller l’auberge et alerte la gendarmerie. Le 7 juillet 1999, Stranieri est finalement arrêté par les gendarmes de Capdenac, et l’enquête révèle ses liens avec la tentative de meurtre sur Simon Cohen. Le 19 juillet 1999, les corps de Frédéric Adman et Nathalie Girard sont retrouvés enterrés dans le jardin du « New Love », suivis le lendemain par la découverte des corps de Nicole Rousseau et Claude Mouly près de l’auberge.
Anne-Marie Stranieri, suspectée de complicité, est incarcérée en décembre 1999. Le procès d’Alfredo Stranieri s’ouvre le 18 février 2003 devant la cour d’assises de l’Essonne. Le 28 février 2003, il est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité avec une peine de sûreté de 22 ans, peine confirmée en mars 2004 par la cour d’appel de Créteil. Son pourvoi en cassation est rejeté début 2005, scellant définitivement son destin.


