Le 2 juillet 2018, la petite ville de Rothesay, sur l’île écossaise de Bute, fut le théâtre d’une tragédie qui allait profondément marquer l’opinion publique. Ce matin-là, le corps sans vie d’Alesha MacPhail, six ans, fut découvert dans un bois à proximité d’un ancien hôtel, après avoir été enlevée de la maison de ses grands-parents durant la nuit.
La veille, aux alentours de 6h25, sa disparition avait été signalée par sa grand-mère. La police lança immédiatement des recherches. Moins de deux heures plus tard, un passant fit la macabre découverte. L’autopsie révéla qu’Alesha avait subi des violences sexuelles et avait été tuée par suffocation.
Le 4 juillet, Aaron Campbell, un adolescent de 16 ans vivant également sur l’île, fut arrêté en lien avec l’affaire. Initialement interrogé en tant que témoin, il devint rapidement le principal suspect après que des preuves ADN furent trouvées sur le corps de la victime. Campbell, connu de la famille d’Alesha, avait une histoire de comportements antisociaux, mais rien ne laissait présager un tel crime.
Lors de son procès en février 2019, Campbell plaida non coupable, tentant d’accuser une autre personne. Cependant, les preuves accablantes, incluant des enregistrements de vidéosurveillance, des analyses ADN et des fibres retrouvées sur la scène de crime, convainquirent le jury de sa culpabilité en seulement trois heures de délibération.
Le 21 mars 2019, Campbell fut condamné à la réclusion à perpétuité, avec une peine minimale de 27 ans, qui fut réduite à 24 ans en appel. Cette affaire a non seulement choqué par sa brutalité, mais aussi par l’âge du coupable, relançant les débats sur la criminalité chez les jeunes et les mesures de sécurité dans les communautés isolées.


