L’affaire criminelle d’Albert Fish, surnommé The Gray Man, a débuté dans les années 1920 aux États-Unis. Albert Fish, de son vrai nom Hamilton Howard Fish, était un personnage énigmatique et inquiétant, connu pour ses comportements étranges et sa fascination pour la douleur et la souffrance. À cette époque, plusieurs enfants de New York avaient disparu dans des circonstances mystérieuses, mais faute de preuves tangibles, les enquêtes piétinaient.
Le point de bascule se produit en 1928 avec la disparition de Grace Budd, une fillette de dix ans. Fish s’était initialement présenté sous un faux nom à la famille Budd, prétendant vouloir engager le frère aîné de Grace pour un emploi fictif. Il réussit à gagner la confiance des parents et partit avec la petite fille sous le prétexte fallacieux de l’emmener à une fête. Ce fut la dernière fois que Grace fut vue vivante, et son absence plongea la ville dans un état de panique.
Les mois s’écoulèrent sans que l’on ne retrouve la moindre trace de Grace. C’est en 1934 que l’affaire prit une tournure dramatique avec la réception d’une lettre anonyme chez les Budd. Cette lettre décrivait en détail les atrocités commises sur leur fille. Grâce à la traçabilité du papier utilisé pour cette correspondance macabre, la police parvint finalement à remonter jusqu’à Albert Fish, révélant progressivement son véritable profil psychologique.
Fish fut arrêté à son domicile de New York, où les enquêteurs découvrirent des indices cruciaux mettant en lumière son passé criminel. Durant les interrogatoires, Fish avoua non seulement le meurtre de Grace Budd, mais aussi d’autres crimes commis avec une cruauté inouïe. Les experts psychiatriques furent bientôt impliqués, examinant son état mental complexe. Bien qu’il ait invoqué la maladie mentale, le tribunal le jugea apte à comparaître.
Le procès, qui s’ouvrit en 1935, attira une large attention médiatique, transformant la salle d’audience en théâtre de l’horreur. Les témoignages glaçants des médecins et des psychologues mirent en lumière les troubles psychiques profonds d’Albert Fish. Sa figure frêle et son visage sans expression laissaient pourtant transparaître la monstruosité de ses actes. Fish fut reconnu coupable et condamné à la peine de mort. Le 16 janvier 1936, Albert Fish fut exécuté sur la chaise électrique à la prison de Sing Sing.


