L’affaire Jamila Belkacem est une sombre histoire criminelle qui débute en février 1999 avec la mort mystérieuse de Jacques Brunet, un vétérinaire de 50 ans à Bourg-en-Bresse. Le 15 février 1999, Jacques et Jamila Belkacem, sa maîtresse, louent une voiture pour un voyage prévu en Angleterre. Cependant, dès le 16 février, Jacques tombe malade et se sent faible. Le 19 février, il semble se rétablir, partageant un repas avec Jamila et son mari, René Maillard. C’est à partir de ce moment que Jacques cesse de répondre aux appels, et personne ne le reverra vivant.
Le 26 février 1999, Jamila Belkacem, sous le faux nom de Myriam Maillard, alerte les pompiers, prétendant que Jacques ne répond plus. Lorsque les secours arrivent, ils découvrent le corps calciné de Jacques sur son matelas, dans un appartement rempli de suie. D’abord considérée comme un accident dû à une bougie renversée, la mort de Jacques est rapidement remise en question. Un expert en assurances, Yves Debertolis, émet des doutes en constatant des signes d’incendie volontaire dans l’appartement, renforcés par la découverte de traces d’essence.
Les soupçons se tournent alors vers Jamila Belkacem. L’enquête révèle des transferts d’argent suspects des comptes de Jacques vers ceux de Jamila, ainsi que l’utilisation de fausses ordonnances pour obtenir les médicaments ayant empoisonné Jacques. La situation se complique encore lorsque Jamila est arrêtée en octobre 1999, accusée d’assassinat. Lors de son procès en avril 2002, les témoignages dépeignent une femme manipulatrice, mythomane et prête à tout pour arriver à ses fins. Elle est condamnée à 20 ans de réclusion criminelle.
En février 2003, un nouveau rebondissement survient : René Maillard, prétendument auteur d’une confession suicidaire, est retrouvé dans le coma. Mais il survit et affirme que cette lettre est un faux, orchestré par Jamila pour se dédouaner. L’enquête révèle que Jamila a tenté de faire empoisonner René par sa propre fille aînée, Donia, en lui administrant des antidépresseurs. En décembre 2003, Jamila est condamnée à 30 ans de réclusion pour l’assassinat de Jacques Brunet.
Finalement, en 2006, lors d’un nouveau procès pour la tentative de meurtre sur René Maillard, Jamila Belkacem est condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité, avec une période de sûreté de 22 ans. Sa fille Donia est condamnée à cinq ans de prison, et Sihame Maziz, une complice, à 12 ans. L’affaire s’achève, laissant derrière elle une tragédie marquée par la manipulation, le mensonge et le crime.
