Tout commence le 1er novembre 1992, lorsque Éric De Vriendt, 35 ans, quitte son domicile de Juan-les-Pins pour une balade à vélo, sous l’insistance de sa compagne, Geneviève Montillet. Sur une route sinueuse d’Antibes, il est violemment percuté par une voiture qui prend la fuite. Gravement blessé, Éric sombre dans le coma et reste hospitalisé pendant plus de deux mois.
Malgré des avis médicaux défavorables, Geneviève décide de précipiter sa sortie de l’hôpital le 11 janvier 1993. Quatre jours plus tard, Éric De Vriendt décède chez lui, officiellement des suites d’une fausse route causée par ses blessures. Il est incinéré le 18 janvier, à sa demande. Toutefois, le 26 janvier, Geneviève Montillet se présente au commissariat pour signaler sa mort, cherchant rapidement à toucher les primes des assurances-vie d’Éric, qui totalisent dix millions de francs.
Soupçonnant un assassinat, la mère d’Éric et les compagnies d’assurances déposent plainte le 23 juin 1993, déclenchant une enquête. Initialement sur le point d’être classée en 1998, l’affaire est relancée grâce à un nouveau juge d’instruction. L’écoute des conversations de Geneviève Montillet et de ses enfants, Valéry et Fabrice, révèle des éléments incriminants. En 1999, Valéry et Fabrice avouent leur implication dans la tentative d’assassinat de leur beau-père, désignant Yann Baudet comme l’auteur de l’accident. Ils affirment que leur mère les avait manipulés en les convainquant de la violence d’Éric à son égard.
Convoqué, Yann Baudet passe aux aveux, confirmant que Geneviève Montillet lui avait demandé de tuer son conjoint. Cependant, Geneviève nie tout, accusant à son tour ses fils. En 2003, lors du procès, elle est également soupçonnée d’avoir tenté de faire tuer son premier mari en 1985, bien que cette tentative n’ait pas abouti. Le procès révèle un portrait glaçant de Geneviève, décrite comme manipulatrice et avide d’argent.
Le 26 juin 2003, l’avocat général requiert 30 ans de prison contre elle, mais Geneviève est finalement condamnée à 25 ans de réclusion criminelle. Son fils Fabrice et Yann Baudet écopent chacun de 5 ans de prison. Fabrice est libéré en septembre 2004, tandis que Geneviève Montillet décède en prison en 2010. Yann Baudet, quant à lui, purge une peine de réclusion criminelle à perpétuité pour le meurtre de son père, François Baudet, en 1998.


