L’affaire Gateau-Mathey, qui a secoué la France en 2005, met en lumière les sombres récidives d’un criminel multirécidiviste, Patrick Gateau. Gateau commence son parcours criminel en 1975, à l’âge de 18 ans, lorsqu’il est incarcéré pour la première fois. Deux ans plus tard, en janvier 1977, il commet son premier crime en violant son ancienne petite-amie. Cette agression lui vaut une condamnation à cinq ans de réclusion en décembre 1978. Libéré en mai 1981, Gateau retourne cependant en prison à plusieurs reprises jusqu’en 1987 pour divers délits, notamment des menaces de mort et du harcèlement.
En mai 1987, il est incarcéré pour une affaire de harcèlement, mais rapidement, il est identifié comme l’un des auteurs d’un assassinat commis le 1er juin 1984. En octobre 1987, il est inculpé et en 1990, il est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour le meurtre de Jeanine Brendle 49 ans. Toutefois, en juillet 2003, Gateau bénéficie d’un placement en semi-liberté et est finalement libéré le 1er décembre de la même année.
Deux ans plus tard, en 2005, Gateau fait la connaissance de Serge Mathey, avec qui il va de nouveau sombrer dans le crime. Le 2 juin 2005, Gateau et Mathey assassinent Nelly Cremel, une femme de 39 ans, pour lui voler sa voiture et ses économies. Le corps de la victime est retrouvé le 11 juin 2005, et huit jours après le meurtre, Serge Mathey se dénonce aux autorités, incriminant Gateau comme étant l’instigateur du crime. Le 13 juin 2005, les deux hommes sont mis en examen et incarcérés.
En juin 2008, la justice condamne Serge Mathey à 30 ans de réclusion criminelle, tandis que Patrick Gateau écope de la réclusion criminelle à perpétuité, avec une période de sûreté de 22 ans. Bien que Gateau ait été reconnu coupable de deux assassinats, en 1984 et 2005, les enquêteurs le soupçonnent également d’un troisième meurtre commis en octobre 2004, laissant planer l’idée qu’il pourrait être un tueur en série.
Cette affaire relance le débat en France sur le régime de la libération conditionnelle, particulièrement lorsque des récidivistes commettent à nouveau des crimes graves. Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, exprime son indignation et critique sévèrement le système judiciaire, souhaitant que le juge ayant ordonné la libération conditionnelle de Gateau soit tenu responsable de cette décision.


