Christelle Blétry, jeune femme de 20 ans originaire de Blanzy en Saône-et-Loire, nourrit l’ambition de devenir puéricultrice. Élève interne au lycée professionnel agricole de Verosvres, elle effectue un stage à la maison de quartier de sa ville. Depuis quelque temps, elle confie à ses proches se sentir épiée, une inquiétude née après une rencontre inquiétante en discothèque avec un individu aux intentions douteuses.
Après une soirée passée chez des amis le 27 décembre 1996, Christelle quitte leurs domicile aux alentours de minuit pour regagner le sien, situé à quelques centaines de mètres. Une serveuse la croise sur le chemin du retour, confirmant son itinéraire. Cependant, elle ne rentre pas cette nuit-là. Inquiète, sa mère signale sa disparition au commissariat de Montceau-les-Mines le lendemain matin, mais l’alerte est minimisée en raison de la majorité de Christelle.
Le 28 décembre 1996, le facteur de Blanzy découvre le corps sans vie de la jeune femme en contrebas d’un chemin forestier menant à la ferme de l’étang d’Ocle, en direction de Montcenis. Allongée face contre terre, elle a été poignardée à 123 reprises.
L’enquête s’oriente initialement vers le jeune homme rencontré en discothèque, qui avait auparavant menacé Christelle avec un couteau. Toutefois, son alibi solide le disculpe rapidement. Entre 1996 et 2014, les investigations ciblent successivement vingt-sept suspects sans aboutir à une conclusion.
En 2014, les avancées en matière d’analyse ADN permettent d’identifier Pascal Jardin, ouvrier agricole de 56 ans résidant dans les Landes. Son profil génétique, enregistré au Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG) suite à une tentative d’agression sexuelle en 2004, correspond aux traces retrouvées sur les vêtements de Christelle.
Interpellé à son domicile, Pascal Jardin avoue initialement le meurtre de Christelle Blétry, exprimant des remords et demandant pardon à la famille. Cependant, il se rétracte par la suite, affirmant que ses aveux ont été obtenus sous pression et proposant une nouvelle version des faits impliquant une relation consentie avec la victime.
Le 2 février 2017, la cour d’assises de Saône-et-Loire condamne Pascal Jardin à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de sûreté de 20 ans pour le viol et le meurtre de Christelle Blétry. Cette sentence est confirmée en appel l’année suivante par la cour d’assises de la Côte-d’Or.

