Corps calciné à Périgny : un meurtre sous les flammes d’une maison squattée
Dans la nuit du 17 mai, les pompiers découvrent un corps attaché à des palettes brûlées dans le jardin d’un pavillon incendié près de La Rochelle. L’enquête pour meurtre, ouverte dès le lendemain, s’oriente vers un possible règlement de comptes dans un squat.

Périgny, petite commune paisible en périphérie de La Rochelle, a basculé dans l’effroi samedi 17 mai au soir. Il est 23h30 lorsque les pompiers sont appelés pour maîtriser un incendie qui ravage un pavillon abandonné de l’avenue Louise-Pinchon. Très vite, les secours s’aperçoivent que le sinistre ne se limite pas à la maison : un second foyer embrase le jardin. En tentant de contenir les flammes extérieures, les soldats du feu font une macabre découverte : un corps, entièrement calciné, repose sous un amas de bois et de palettes brûlées. Selon une source policière présente sur les lieux, la victime était attachée à ces palettes, laissant peu de doute sur l’intention criminelle.
L’émotion est d’autant plus vive que ce pavillon, situé dans le quartier de Rompsay, était connu pour être régulièrement squatté. Des voisins évoquent la présence fréquente d’un couple de marginaux, installés là depuis plusieurs mois. Depuis le drame, aucun d’eux n’a été revu.
Le parquet de La Rochelle, par la voix du procureur Arnaud Laraize, écarte rapidement l’hypothèse d’un accident domestique. Il confirme l’ouverture d’une enquête pour meurtre, précisant que le propriétaire officiel de la maison ne vivait pas sur place. L’identité de la victime reste encore inconnue, et une autopsie est programmée à Poitiers en début de semaine. Très vite, les premiers éléments recueillis orientent les enquêteurs vers une rixe survenue dans la soirée. Quatre personnes auraient été vues fuyant les lieux peu avant le déclenchement de l’incendie. La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS) de La Rochelle est saisie du dossier.
Les premières expertises sur les lieux du drame révèlent un acte préparé : le feu semble avoir été allumé de manière délibérée, avec pour objectif manifeste de dissimuler le corps. Les policiers s’attardent aussi sur les témoignages locaux, évoquant une atmosphère tendue autour de cette maison, où trafics et disputes étaient monnaie courante. Le climat est désormais lourd à Périgny, où les habitants, choqués, parlent d’un quartier qui « basculait lentement ».
L’enquête s’oriente désormais vers l’identification de la victime et la recherche des fuyards. Des prélèvements ADN ont été réalisés sur les lieux, et des caméras de surveillance de la commune sont en cours d’exploitation. Les enquêteurs espèrent ainsi faire émerger une vérité encore voilée par les cendres.