Une tragédie secoue une famille recomposée le 13 janvier 2024, à Bain-de-Bretagne (Ille-et-Vilaine). Ce matin-là, le père découvre le corps sans vie de sa fille de 15 ans dans son lit. L’adolescente, élève au lycée local, partageait le domicile familial avec son père, sa belle-mère et les deux fils de cette dernière, âgés de 13 et 15 ans.
L’autopsie réalisée le 15 janvier ne permet pas de déterminer avec certitude la cause du décès. Cependant, le 7 février, les prélèvements révèlent la présence d’un ADN masculin inconnu, suggérant que la victime a pu subir des violences sexuelles. Les deux fils de la belle-mère sont alors placés en garde à vue et soumis à des prélèvements ADN. L’ADN retrouvé sur la victime correspond à celui du fils aîné.
Lors de son audition le 17 février 2024, l’adolescent de 15 ans, sans antécédents judiciaires, reconnaît les faits. Il est mis en examen pour viol et meurtre, puis placé en détention provisoire. Il explique avoir tenté d’étouffer les cris de sa demi-sœur pendant l’agression sexuelle et, la voyant inanimée, l’a rhabillée avant de retourner dans sa chambre.
Le procès, tenu à huis clos devant le tribunal pour enfants de Rennes, débute le 3 mars 2025. Après quatre jours d’audience, le 6 mars, le jeune homme est condamné à treize ans de réclusion criminelle. Cette peine maximale pour un mineur de 15 ans dont le discernement a été altéré est assortie d’un suivi socio-judiciaire de quinze ans à sa sortie de prison.
