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Aubignan : Nicolas Ascoua tué par balle, un patron de bar mis en examen et écroué

Le corps de Nicolas Ascoua, 29 ans, a été retrouvé en pleine rue, criblé de balles. Le gérant d’un bar local est aujourd’hui accusé du meurtre, sur fond de dispute mortelle.

L’horreur a frappé le village d’Aubignan dans le Vaucluse au petit matin du 5 avril. Vers 6h30, un policier municipal découvre le corps sans vie de Nicolas Ascoua, 29 ans, gisant en pleine rue des Lices, le torse marqué par des impacts laissant peu de doute sur l’usage d’une arme à feu. L’autopsie a confirmé que le jeune homme avait été abattu par balle, écartant très vite toute hypothèse d’accident. Sur les réseaux sociaux, la sœur de la victime a lancé un vibrant appel à témoins, dénonçant un silence pesant autour des circonstances du drame.

La famille de la victime, bouleversée, a créé une page Facebook en mémoire de Nicolas, espérant recueillir des éléments cruciaux pour faire avancer l’enquête. Très rapidement, l’émotion locale a laissé place à la colère face à ce que certains décrivent comme un acte gratuit de violence.

Le 16 avril, un tournant s’opère dans l’enquête. Quatre individus, tous des « locaux », sont interpellés par les forces de l’ordre. Parmi eux, le gérant de la brasserie « Ô bistrot », un établissement central du village, est arrêté dans son propre bar en pleine matinée, sous les yeux médusés des habitants. Le suspect principal, né en 1979, aurait été mêlé à une dispute survenue la veille du drame devant son établissement. Selon les premiers éléments, cette altercation aurait dégénéré, bien que l’implication directe de Nicolas Ascoua dans cet échange reste encore floue.

La rumeur d’un lien avec un éventuel trafic de drogue est rapidement balayée par le parquet de Carpentras, qui précise que le mobile ne semble pas lié à un contentieux criminel organisé. L’enquête, initialement suivie par Carpentras, est transférée le 17 avril au parquet d’Avignon, signe d’une montée en charge du dossier. La brigade de recherches de Carpentras et la section de recherches de Marseille prennent officiellement la main sur l’affaire.

Dès le lendemain, trois des suspects sont relâchés. Mais un homme, considéré comme le principal auteur présumé des faits, est mis en examen pour meurtre et placé en détention provisoire. Ce suspect aurait avoué avoir tiré sur la victime, sans que les motivations exactes ne soient encore pleinement établies par les enquêteurs. Le geste, d’une rare brutalité, continue d’interroger les riverains : « Pourquoi le tuer ? Maintenant, on tue pour rien », confie un habitant.

La thèse du différend personnel, possiblement amplifié par une tension dans la nuit du 4 au 5 avril, semble aujourd’hui privilégiée par les investigateurs. Aucune arme n’a pour l’instant été retrouvée, mais les perquisitions se poursuivent.

La suite de l’instruction, désormais entre les mains du juge d’instruction d’Avignon, devra déterminer les circonstances exactes du tir mortel, et si d’autres personnes pourraient être poursuivies pour complicité ou non-assistance.

Guillaume Eckendoerffer

Rédacteur web passionné de true crime, j’explore et raconte au quotidien les affaires criminelles marquantes et celles qui font l’actualité. Curieux et attentif aux détails, j’aime plonger dans les enquêtes pour en comprendre tous les aspects et les retranscrire de manière accessible.

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