Attaque mortelle au couteau dans un lycée à Nantes : le suspect interné en psychiatrie
Une attaque brutale a bouleversé un établissement nantais : une élève de 15 ans a été tuée, trois autres blessés. Le suspect, âgé de 15 ans, a été interné en psychiatrie d’office après avoir évoqué des idéaux extrémistes.

Un drame s’est joué en milieu de journée dans l’enceinte du groupe scolaire privé Notre-Dame-de-Toutes-Aides, à Nantes, lorsqu’un élève de 15 ans a poignardé plusieurs de ses camarades dans une salle de classe. L’attaque s’est déroulée dans un silence glaçant, alors que les élèves assistaient à un cours ordinaire. L’agresseur a blessé quatre adolescents, dont une lycéenne de 15 ans, touchée grièvement. Elle succombera à ses blessures quelques heures plus tard à l’hôpital.
Les enseignants présents ont réussi à maîtriser l’agresseur avant l’arrivée des forces de l’ordre. L’établissement a aussitôt été placé en confinement, et les élèves ont été regroupés dans le gymnase, tandis que les secours prenaient en charge les blessés. Deux adolescents étaient en état d’urgence absolue, un autre en urgence relative, et le dernier plus légèrement blessé. En fin d’après-midi, les élèves ont été évacués progressivement, sous le regard inquiet des familles rassemblées à l’extérieur.
Le jeune agresseur a été interpellé sans résistance. Il a été identifié comme Justin P., lycéen scolarisé dans la classe de Seconde. Inconnu des services de police, il vivait chez sa mère dans une commune proche de Nantes. Selon ses camarades, il s’exprimait souvent sur des sujets violents, évoquant des idéologies extrémistes et un mal-être croissant. Quelques instants avant de passer à l’acte, il a envoyé à l’ensemble de l’établissement un manifeste de 13 pages, nourri de références sombres et de propos confus.
Lors de son arrestation, le lycéen a déclaré vouloir mourir, suppliant les policiers de l’abattre. Ces éléments ont immédiatement orienté les enquêteurs vers un possible trouble psychiatrique profond. L’enquête de police judiciaire a donc été doublée d’une évaluation psychiatrique rapide. À l’issue de celle-ci, il a été jugé incompatible avec la garde à vue, et sa situation a conduit à une hospitalisation d’office en psychiatrie dans un établissement spécialisé.
Sur place, les autorités ont salué le sang-froid du personnel éducatif, évoquant un acte d’une extrême gravité qui interroge la société sur la prévention des violences juvéniles. Plusieurs personnalités politiques ont exprimé leur émotion et appelé à renforcer la sécurité dans les établissements scolaires. Le parquet, qui écarte à ce stade toute motivation terroriste, a ouvert une enquête pour assassinat et tentatives d’assassinat sur mineurs.
Une conférence de presse du procureur est attendue pour fournir davantage d’éléments sur l’avancée des investigations et sur l’état de santé mentale du suspect, désormais au cœur de toutes les attentions judiciaires et médicales.