Albi : un homme tué à la machette devant une boîte de nuit, quatre gardes à vue

Dans la nuit du 3 au 4 mai, une discothèque d’Albi s’est transformée en théâtre de violence extrême, lorsqu’un différend survenu à l’intérieur de l’établissement s’est terminé dans le sang à l’extérieur. Il est environ 3h30 lorsqu’une rixe éclate au sein du Cristal, un club de la rue René Princeteau, fréquenté pour son ambiance mais connu des riverains pour ses débordements. La tension monte rapidement entre plusieurs individus. La dispute, dont les motifs restent encore indéterminés, se poursuit hors des murs de la discothèque, sur le trottoir de la route de Castres. C’est là, à quelques mètres seulement de l’entrée, que la situation dégénère tragiquement. Un homme est frappé à la tête à l’aide d’une machette, une arme d’une violence rare dans ce type de contexte urbain.

Les secours, prévenus en urgence, arrivent peu après. La victime, en état critique, présente deux larges plaies à l’arme blanche. Malgré les efforts de réanimation, elle succombe à ses blessures vers 4h15. Son identité n’a pas encore été révélée, mais les enquêteurs évoquent un homme d’âge adulte.

L’auteur du coup mortel, lui, a pris la fuite dans la confusion. L’enquête ouverte pour homicide volontaire a été confiée au commissariat d’Albi, en collaboration avec la division de la criminalité organisée de la DIPJ de Toulouse. L’arme n’a pas encore été retrouvée, et les images de vidéosurveillance sont désormais examinées avec minutie. Dès le dimanche matin, quatre hommes âgés de 18 à 38 ans, suspectés d’avoir pris part à la rixe, ont été interpellés et placés en garde à vue. Le procureur de la République d’Albi a confirmé leur implication présumée, sans préciser si l’un d’eux est l’auteur du coup fatal. L’un des voisins, témoin indirect de l’intervention policière, a décrit avec émotion la scène macabre visible depuis sa fenêtre : « Il était là, à demi-nu, allongé sur le dos… c’était glaçant ».

Dans le quartier, les langues se délient. Une habitante évoque une boîte de nuit « où les problèmes sont fréquents, entre alcool, drogue et jalousies amoureuses ». Bien que les tensions se soient calmées ces derniers mois, ce drame vient raviver les inquiétudes locales.

Le parquet a annoncé qu’une autopsie serait pratiquée dans les prochains jours afin de confirmer la nature des blessures et l’arme utilisée. Ce lundi 5 mai, l’affaire a été transmise au pôle criminel du parquet de Toulouse, en raison de sa gravité. Les quatre gardés à vue pourraient être déférés dans les prochaines heures. Tandis que les proches de la victime cherchent à comprendre, les enquêteurs poursuivent leurs auditions et vérifications techniques. L’enjeu est désormais d’identifier formellement le ou les auteurs du meurtre, et d’éclaircir les circonstances précises de cette nuit qui a viré au cauchemar.